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Centrafrique : Touadéra a-t-il ordonné au ministre de la Justice de faire le « nettoyage » ?

Touadéra

Centrafrique : Touadéra a-t-il ordonné au ministre de la Justice de faire le « nettoyage » ?

La République centrafricaine est-elle devenue une république bananière ? De plus en plus de cadres du pays, qu’ils soient hommes politiques, juristes ou hommes d’affaires, se retrouvent accusés de tentative de coup d’État dès qu’ils osent critiquer le régime du président Faustin-Archange Touadéra.

Selon plusieurs sources concordantes, ces arrestations se font sur simple appel téléphonique du ministre de la Justice, Arnaud Djoubaye Abazène, et les preuves à charge sont souvent montées de toutes pièces après les interpellations, sur ordre direct du Chef de l’État centrafricain.

Le ministre de la Justice, un chef rebelle disposant d’une milice armée, utilise son poste pour régler des comptes personnels et politiques. Des anciens rebelles ayant accepté de faire la paix et de rallier le pouvoir, comme Abdoulaye Issène, ont été arrêtés et emprisonnés à sa demande.

Plusieurs magistrats affirment recevoir des ordres directs du ministre pour instruire certains dossiers sensibles. Tout avis contraire de leur part expose à des sanctions sévères, voire à des mutations dans des zones contrôlées par les groupes armés. L’image de la justice centrafricaine est aujourd’hui associée à celle d’un homme fort, qui utilise son département pour faire payer tous ceux qui ne sont en accord avec la politique du Président Touadéra et ceux qui osent dénoncer sa gestion.

Des milliers de plaintes de citoyens, liées à des cas d’exactions, d’enlèvements, ou de séquestrations, dorment dans les tiroirs de la justice. Parallèlement, d’autres personnes sont incarcérées sur la base de dossiers montés de toutes pièces. C’est le cas du notaire Christian Dondra, emprisonné après avoir porté plainte contre un individu protégé dont un mandat d’amener a été émis. Le mandat d’amener signé par le procureur a été déchiré par cet individu, et les juges ont reçu en retour des menaces de la part du ministre. Depuis, le mandat dort dans un tiroir tandis que le notaire reste en prison.

Des hommes d’affaires africains sont eux aussi victimes d’escroqueries puis jetés en prison par le ministre de la justice Abazène. Il est donc formellement déconseillé aux investisseurs de se rendre à Bangui, sous peine de tomber dans le réseau mafieux du régime de Touadéra pour finir en prison ou être rapatrié.

Le pays a régressé depuis le début du second mandat du président. Les institutions financières n’ont plus confiance. La majorité des financements sont détournés par des membres du gouvernement, avec la bénédiction du Président Touadéra.

Une enquête a révélé que des centaines d’investisseurs de renom, séduits par une promesse de rendez-vous avec le Président, finissent par payer des commissions appelées « cadeaux du chef » sans jamais voir leurs projets aboutir.

D’autres investisseurs ont laissé entendre, que le ministre Bida Koyagbélé n’est rien d’autre qu’un escroc de grand chemin. La preuve plusieurs centaines d’investisseurs de renom foulent le sol centrafricain mais aucun projet vital n’a été réalisé. Alors que les mêmes investisseurs réalisent les mêmes projets dans d’autres pays. A titre d’exemple, où sont les châteaux d’eau ? Hormis un forage champêtre réalisé par le ministre Bida Koyagbélé qui fait ironiquement le tour du monde, rien de sérieux n’a été réalisé.

L’heure des bilans est arrivée. Le peuple centrafricain en particulier, et le peuple africain en général, attend de voir le bilan, non seulement de chaque ministère, mais surtout celui du professeur Touadera, après plus de huit années au pouvoir. Seul le bilan pourra contredire certaines publications, et non les injures, la calomnie ou encore moins la diffamation.

Après huit ans de pouvoir, seule l’absence d’un bilan convaincant peut justifier un tel mode de gouvernance : prison, mensonge, diffamation, accusations, invention de preuves, assassinats, enlèvements, cérémonies festives, danses, directs d’injures, distribution de billets de mille francs pour rassembler des foules… Voilà, en résumé, le visage du MCU et du président Touadera après plus de huit années au pouvoir.

 Affaire à suivre…

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